La valise était enfin bouclée
Il voulut regarder une dernière fois par la fenêtre. C’est alors que stupéfait, il vit passer ….. un arbre, de gauche à droite, debout sur ses racines. Tiens, c’est celui de la voisine. Il se frotta les yeux. Non, il n’avait pas rêvé.
Il regarda à nouveau.
Ca alors, c’est maintenant un parapluie qui passait devant la fenêtre. Il le reconnut. C’était celui que son boss lui avait offert, la veille de ses 40 ans de boîte. Jaune vif, avec le logo bleu !
Et cela continuait.
Le chien passa, en suspension, la queue et les oreilles toutes droites, impassible, les babines pendantes.
Il vacilla.
Ca venait d’où ? Ca allait où ? Il s’approcha de la fenêtre en tremblant et fut pris d’un vertige. Tout était sens dessus dessous. Il leva le nez au ciel. Il n’y avait plus de ciel à vrai dire. Il regarda par terre, il vit des nuages. Et puis, tout à coup, il se mit à pleuvoir, oui mais de bas en haut.
Pouvez-vous imaginer une chose pareille. Le monde à l’envers. La terre au ciel. Le ciel sur terre.
Il eut une idée lumineuse. Mais non, rien n’avait changé à l’extérieur, ou presque ! En fait, c’est sa maison qui s’était comme par enchantement retournée et gisait sur le toit. C’est vrai après tout, pourquoi les toits devraient-ils toujours être au-dessus des maisons. La sienne était différente des autres, un point c’est tout.
Il se souvint qu’il s’apprêtait à sortir avec sa valise. Il la souleva et fit quelques pas en direction de la porte. Il se heurta à un objet très curieux qui le laissa perplexe pendant un instant. C’était son plafonnier, cette lampe horrible achetée il y a si longtemps. Il le contourna, ouvrit la porte et sortit.